Be yourself. Everyone else is taken.

Moi c'est gold❖dust, et ça fait un bon bout de temps que je n'ai pas fait de RP, mais avec les vacances, j'ai été tentée d'aller faire un tour sur bazzart. Et bien entendu, j'suis tombée sur la pub pour ce petit forum. Et là Ô RÉVÉLATION j'ai été complètement sous le charme :simple et original, ça faisait bien longtemps qu'un forum ne m'avait pas tapé dans l'oeil comme ça. So here I am ! :) Et j'ai bien hâte d'explorer toutes les possibilités de RPs héhé.

Citation :

© crédit

« Mon cher lièvre de mars, cette tenue vous va vraiment à ravir. » Avalon sourit, faisant une petite courbette en signe de remerciement, tenant entre ses mains les bords du sac à patates qui lui servait de robe. « Oui je sais, voyez-vous mon ami, j'ai demandé les conseils de la duchesse en personne, car vous savez combien elle aime jouer au cricket. » Alice, semblant arriver de nulle part, se planta derrière le lièvre de mars, le regardant de la tête aux pieds. « Je ne comprends pas très bien... Quel est le rapport entre votre accoutrement et le cricket ? » Avalon se retourna vers la jeune blonde en levant les yeux au ciel. Décidément, cette enfant avait autant de logique qu'un mumrath qui n'avait pas mangé de champignon magique. Autour d'eux, le bal organisé par la reine de cœur battait son plein, bien que tout le monde ait été contraint d'y participer ; traîné de force jusqu'au palais par les soldats cartes. Les rires fusaient et la bière de têtes coupées coulait à flot. Mais le lièvre de mars savait bien que c'était l'heure du thé et il regardait alentour à la recherche du chapelier, parti peu de temps auparavant afin de ramener deux tasses - propres si possibles. Ne voyant aucune trace de son compagnon de toujours dans la foule, Avalon soupira bruyamment, décidée à expliquer à Alice le pourquoi du mais où et donc or ni car. « Ce n'est pas le cricket qui est important voyons, ce sont les goûts de la duchesse. Elle aime le cricket, donc elle a bon goût, voilà tout. » C'est alors que le loir endormi arriva, somnambule comme à son habitude, parlant dans son sommeil. « Le lièvre de mars a raison, comme d'habitude. » « Voyez ? Même un loir endormi a les yeux plus ouverts que vous. » Quelque chose attira alors le regard du lièvre de mars, lui faisant relever la tête,. « Bien, je vois qu'il est l'heure pour moi de partir, le plafond est de moins en moins accueillant. » et sans plus de cérémonie, Avalon tourna les talons.

Quelques minutes plus tard, ce n'était plus Avalon le lièvre de mars qui sortait d'une forêt, mais belle et bien Avalon la jeune fille de vingt-deux ans. La nuit était tombée depuis un bon moment désormais, il était temps qu'elle rentre chez elle. Elle entendit alors des bruits de pas derrière elle. « Lièvre de mars, votre absence risque fort de de vous coûter votre tête si la reine de cœur venait à s'en apercevoir. » La jeune femme se retourna, un air neutre sur le visage. « Orion, je rentre chez moi. Il se fait tard. » Mais le jeune homme qui se trouvait en face d'elle semblait ne pas comprendre. « Que vous arrive t-il ? Auriez-vous encore mangé trop de cookies magiques mon ami ? » Avalon baissa la tête, soufflant bruyamment. « Non Orion, j'arrête pour aujourd'hui, c'est tout. » Elle avait répété son prénom histoire de lui rappeler qui il était dans la réalité. Le jeune homme n'eut aucune réaction apparente, mais s'approcha d'elle. « Okay alors, je vais te raccompagner. » La belle blonde lui adressa un sourire doux et accepta d'un signe de tête, même si, dans un sens, elle aurait préféré rentrer seule. Car elle ne pouvait plus repousser ce qu'elle devait faire désormais. Elle devait lui dire. Ils se mirent à marcher lentement, remontant une pente douce. L'herbe tendre, caressée par le vent, semblait onduler pour les inciter à danser avec elle. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres d'Avalon. « On danse ? » Mais elle n'attendit même pas la réponse de son ami : elle agrippa sa main, et s'élança, tournoyant dans les airs tout en riant. Ils continuèrent de se comporter comme des gamins, isolés dans leur monde, jusqu'à ce qu'ils arrivent devant la porte de la petite maison dans laquelle Avalon vivait avec ses parents. La jeune fille devint alors tout à coup aussi sérieuse que pouvaient l'être parfois les adultes. Orion eut un mauvais pressentiment, un très mauvais pressentiment. « J'ai quelque chose à te dire... » Le garçon haussa les sourcils d'un air inquisiteur. Un ange passa pendant lequel le temps semblait s'être arrêté. « Je vais partir. J'ai obtenu un stage en France. » Le vide. C'était le vide totale dans la tête d'Orion. « Quoi ? » « Ça m'a étonné aussi, mais j'ai envoyé des e-mails et une pâtisserie a répondu qu'elle serait enchantée de prendre une jeune stagiaire étrangère. » Le regard de son ami semblait complètement vide. « Je ne comprends pas ce que tu racontes. » Avalon baissa la tête. Elle avait l'impression de le trahir. Elle, enfin, avait l'occasion d'aller voir le vrai monde, et de s'intégrer à la réalité, de vivre de véritable - et tangibles - aventures. Elle resta muette, le rouge lui montant légèrement aux joues. « Mais tu ne peux pas. Le lièvre de mars ne peut pas quitter le pays merveilles. Nous avons besoin de lui. » La gorge d'Avalon se mit à la serrer. Ne pouvait-il pas comprendre ? Et pourquoi fallait-il toujours qu'il ramène le jeu dans la conversation bordel ? C'était un jeu, un simple jeu ! Et pourtant, dans un sens, Avalon comprenait exactement ce qu'il voulait dire. D'ailleurs, peut être était-ce pour cela qu'elle voulait tant partir aussi... « J'en peux plus de rester coincée ici, je veux voir autre chose. J'étouffe dans cette ville ! » Le regard d'Orion devint alors dur, foudroyant son amie du regard. « Bien, si l'on ne te suffit plus, pars. Rien ne te retiens apparemment. Nous trouverons un autre lièvre de mars. » Et sur ce, il tourna les talons. La jeune fille sentit sa gorge la serrer encore un peu plus et des larmes de colère lui montèrent aux yeux. Alors qu'elle n'avait qu'une envie, de courir après lui pour s'expliquer, elle se contenta de rentrer chez elle. Ce fut la dernière fois qu'elle vit Orion avant son départ.