blanche, fraiche le matin.

J'aime la tisane menthe réglisse & le thé à la menthe. Sinon, je suis une fan avant l'heure d'Alice et de Carroll (même si j'pense que c'est un pédophile ouais, fais pas l'innocent, je les ai lu tes lettres à tes "amies-enfants") Bref. J'aime ce forum

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On a qu'à s'enfuir. Phrase anodine suivit d'un silence de mort et d'un petit assoupissement pour Louison. A vrai dire il l'avait lancé comme ça cette phrase, sous les effets des feuilles de thé du Chapelier. Comme ça, rien de plus. Même si le blond avait toujours voulu s'enfuir, cette idée n'avait jamais trouver preneur dans son cerveau. Cette phrase avait été dite comme ça, rien de plus. Mais la reine et les autres cartes le regardèrent intrigués et plutôt intéressés. Ils nous ont tout pris, même la cabane du Dodo. Le jeune animal essaya de s'expliquer du mieux qu'il put. Le charpentier et le lézard étaient complétement septiques. Mais Louison n'en tint pas compte, ils étaient toujours comme cela. Grognons et limite indigestes. Il se sentait mal d'être ainsi le centre d’intérêt, d'habitude c'était le Chapelier ou le Lièvre qui tenaient des discours et chantaient. Mais là, même la Reine qui lui faisait si peur avait ses yeux qu'il ne fallait pas regarder, fixés sur lui. Lousion paniqua. Il sentit la main du chapelier se poser sur son épaule et le lièvre lui tendit une bière de têtes coupées. Son cœur se calma presque instantanément, ces deux là étaient mieux que des anxiolytiques. Et puis, mon père continue de m'appeler Louise. Déconfit Louison se tut un moment, honteux de cet aveux. Le lézard qui continuait de se faire appeler parfois Joseph rit un moment, tout ça était clairement risible à ses yeux, mais pour la plupart des autres personnes cela était carrément inenvisageable. En dehors de cette communauté, chacun avait une vie étrange et déconnectée. Mais le Loir commençait sérieusement à se demander s'il s'appelait Louison ou Louise. Le Dodo regarda Louison et demanda : Mais, qui est ton père ? C'est une carte ? Qui pourrait commettre ce sacrilège ? Cette question troubla fortement Louison, son cerveau entrait en ébullition, perdu et troublé il se réfugia dans le cou du Chapelier. Mais qui était son père ? Il ne savait plus, enfin, il pensait le savoir, mais c'était invraisemblable. Cette personne vivrait dans un monde gris, triste et remplit de règles et s'appellerait Evan Hawthorne. Et il aurait une fille, Louise Hawthorne. Calé dans les bras du Chapelier, Louison se demanda un moment s'il était normal qu'un loir ait des seins. Mais la boisson et le thé lui faisaient tourner la tête et les quelques questions philosophiques s'éclipsèrent aussi vite qu'elles furent venues. Je... Je ne sais plus.

Le Loir peignait des mumraths en violet dans le jardin des fleurs. Il sentait venir l'orage, il se dépêchait de les colorer, pour que la pluie ne les retransforme en mumraths jaunes. Louise eut un flash et se demanda réellement pourquoi elle venait d'appeler ses poussins des mumraths, finalement ces jeux amusants commençaient à devenir flippants. Elle se perdait peu à peu dans cette nouvelle identité, pourtant elle ne ressentait pas de vrai peur. Elle se disait choquée et ahurie pour le principe, pour les gens civilisés. Il y avait un petit côté excitant, dans ce saut vers l'inconnu. Ici, Louise avait des amis qui la comprenait, des choses merveilleuses à chaque pas. Et le Loir la représentait beaucoup mieux en ce moment que Louise.
Lorsqu'elle était dans cette foret, elle devenait elle-même ou bien quelqu'un d'autre, elle ne savait plus très bien. Et cela importait peu puisque qu'elle était bien.